中医 zhong yi
La médecine chinoise
La médecine chinoise prend sa source dans un ouvrage très anciens fondateurs : le Huáng Dì Nèi Jīng 黃帝內經
(475 AEC - 220 EC).
Dans les traditions littéraires chinoises classiques, un texte Jīng est un ensemble d’écrits qui définit les principes fondamentaux d’une tradition philosophique ou scientifique.
Le Nèijīng présente une description complète des principes qui permettent de comprendre le fonctionnement de l’univers et la nature de notre existence. Il utilise ensuite ces principes pour décrire le fonctionnement du corps humain et une pratique globale, holistique, de la médecine chinoise, par analogies avec les phénomènes naturels.
Une théorie fondatrice
阴阳 yīn yáng
Dans la science médicale chinoise, l'univers est considéré comme un phénomène de respiration continue, animé par une infinité de cycles d’expansions yáng et de contractions yīn imbriquées dans un modèle fractal. L'être humain est défini comme un micro-système auto-similaire identique à l'univers (concept de globalité zhěngtǐ guānniàn 整体观念). Ainsi, ses cycles biologiques suivent la mécanique respiratoire de la nature (diurne/nocturne, lunaisons, saisons, ...) et se synchronisent à elle pour maintenir l'homéostasie.


Les 5 mouvements
五行 wu xíng
La théorie des 5 mouvements est une analyse de la manière dont les structures du cosmos se développent en suivant un modèle quinaire, à partir de la dynamique binaire du souffle yīn yáng. Ainsi, les systèmes naturels et biologiques peuvent être classifiés selon 5 phases (Bois, Feu, Terre, Métal et Eau) : les 5 saisons chinoises, les 5 planètes (observables à l'oeil nu), les 5 palais célestes, les 5 notes de musique, les 5 saveurs, les 5 organes vitaux, les 5 organes des sens, les 5 tissus, les 5 doigts, ...
Cette classification est utilisée pour décrire les relations qu'entretiennent certaines structures anatomiques et fonctions physiologiques entre elles et avec l'environnement : nous parlons alors de relation de résonance corrélative gǎnyìng 感应. À titre d'exemple, le Foie et la Vésicule Biliaire sont associés à la phase Bois avec le système oculaire, le liquide lacrymal, les tendons et membranes musculaires, le système nerveux périphérique, la colère, ... etc
Ainsi, l'organisme est étudié de manière globale en considérant cette vision de 5 processus entretenant des rétroactions positives et négatives entre eux. Ces mouvements peuvent devenir fonctionnellement excessifs ou déficients perturbant ainsi l'équilibre dynamique qu'entretiennent l'ensemble des structures et fonctions associées.
Les vaisseaux - méridiens
经脉 jīng mài
Le caractère 经 jīng est employé pour décrire des divisions longitudinales (méridiens) présentes dans les plans des fascias qui traversent le corps verticalement (par les grandes articulations). Ces voies composées de tissu conjonctif sont appelées "canaux d’acupuncture". Ces modèles d'organisations des plans tissulaires verticaux se retrouvent également dans la circulation. Lorsque l'on souhaite parler de cela, au terme jīng est ajouté celui de 脉 mài qui se traduit par "vaisseaux".
La caractéristique de la nature étant l'auto-similarité, ces structures sont reconnaissables dans la nature dans ce que l'on nomme jīng shuǐ (les fleuves) et leur réseaux collatéraux qui transporte l'eau (水 shuǐ).
Nous retrouvons ces structures dans les végétaux (circulation de la sève), les insectes et chez les mammifères. Chez l'être humain elles sont alors nommées jīng mài, traduit par "vaisseaux longitudinaux" ou "vaisseaux méridiens". Ces structures ont le rôle fondamental de véhiculer les flux et ce qu'ils apportent en terme de vitalité qì 氣.
